Critique graphique de musique : Philippe Katerine, de Philippe Katerine

Il n’y a aucune raison que l’humanité soit privée de mon avis sur les dernières sorties musicales, donc je me lance aujourd’hui dans la critique d’albums. Par contre, comme je n’ai pas tellement envie d’écrire une review exhaustive, j’ai pensé qu’une simple « infographie » (mon savoir-faire en la matière étant ce qu’il est, j’insiste bien sur les guillemets) ferait amplement l’affaire pour commencer.

Philippe Katerine, l’album, est à l’image des précédentes oeuvres de Philippe Katerine : musicalement riche, parfois très inspiré, et drôle aussi, agrémenté de paroles surprenantes (« je me sens comme un sac en plastique« ), voire outrageuses (« bonjour je suis la reine d’Angleterre et je vous chie à la raie« ), mais souffrant par moments d’un jusqu’au-boutisme qui donne parfois le sentiment d’une sorte de vague arnaque (« Comment tu t’appelles ? Philippe. Comment tu t’appelles ? Philippe. Comment tu t’appelles ? Philippe. Comment tu t’appelles ? Philippe. Comment tu t’appelles ? Philippe« ), faisant alors poindre l’ennui de l’auditeur médusé.

Et plutôt que de me lancer dans une longue description de chacun des titres, je préfère les placer sur un jouli graphique :

Bon ça vaut ce que ça vaut hein… Vous remarquerez quand même qu’il y a beaucoup de titres en haut à droite, ce qui signifie que cet album est globalement excellent, notamment Moustache, morceau que j’oserais presque qualifier de bergsonien, La reine d’Angleterre et son accompagnement a cappella, ou encore Musique d’ordinateur, variation étonnamment mélodieuse sur le son de fermeture de session de Windows XP. Au final, sur les vingt-quatre titres, deux bons tiers peuvent être classés comme du très bon Katerine (ça fait seize), le reste ne provoquera au mieux qu’un pouffement niais, au pire un profond agacement. Il n’en reste pas moins mon album de chevet du moment. Merci Philippe.

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