Le voici mon grand retour, non n’applaudissez pas ça me gêne. Après un mois d’absence et quelques films vus mais pas très intéressants (Somewhere : fade, La chance de ma vie : mauvais casting, Pianomania : sympathique mais chiant, The Green Hornet : du déjà vu, Au-delà : sans intérêt, Les chemins de la liberté : interminable, Comment savoir : pas drôle), nous voilà enfin entrés dans une période faste. En attendant Black Swan, Tron, 127 heures, Halal police d’état, True Grit et Paul notamment (qui sortent tous dans les trente jours à venir), excitons-nous avec ce fameux discours d’un roi, de Tom Hooper.
Un sujet propice à l’extrapolation politico-historique, un acteur principal au top de la hype (Colin Firth, dont personnellement j’ignorais encore l’existence il y a un an), une musique signé Alexandre Desplat (ce qui se fait de mieux en la matière depuis la mort artistique de Danny Elfman) : un tel film ne peut que réjouir son public. Et c’est le cas évidemment, en témoignent ses douze nominations aux Oscars (dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleur acteur, meilleurs seconds rôles, meilleure musique).
Le discours d’un roi raconte une histoire sans grand intérêt, celle d’un roi bègue qui doit apprendre à parler en public. Il en appelle à un orthophoniste aux méthodes singulières pour régler ce problème majeur, à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale.
Qui aura vu la bande-annonce ci-dessus peut imaginer sans trop se tromper le contenu du film, qui raconte essentiellement la rencontre et les échanges entre Colin « George VI » Firth et Geoffrey « Lionel Logue » Rush. C’est d’ailleurs là où il est le plus efficace, porté par son excellent tandem d’acteurs. Les scènes où ils sont les deux seuls protagonistes sont évidemment les meilleures, fortes, drôles, bien dialoguées.
Au delà de ces quelques moments de grâce, le film de Tom Hooper reste très académique. La construction du film est classique, la mise en scène est habile mais discrète, les seconds rôles sont anodins. La musique de Desplat, omniprésente mais conventionnelle finit par se faire oublier, et c’est finalement la septième de Beethoven qui accompagne le discours final tant attendu, avec un certain succès, reconnaissons-le. Sur la distance, c’est surtout dans l’humour qu’il faut trouver le principal intérêt du film, qui n’en manque pas et en devient un excellent divertissement.
Oh, d’ailleurs, ce week-end je vais probablement aller voir Rien à déclarer, si j’ai le temps je vous dirai lequel des films est le plus drôle, et la réponse est loin d’être évidente. Stay in touch… Et likez-moi, ça me manque.
Bonjour, je suis d'accord que le film est académique, mais ce n'est pas forcément un défaut surtout que les 3 acteurs principaux sont épatants. C'est un film à Oscars, il en a eu, c'est très bien. Bonne après-midi.