C’est la fin de l’année, voici venue l’heure des bilans. A l’instar de mes congénères blogueurs, j’avoue que j’aime assez hiérarchiser tout et n’importe quoi. Alors je me suis dit, Séraphin, pourquoi tu ferais pas plein de petits tops pour synthétiser la riche année de cinéma qui vient de s’achever ? Hein pourquoi pas ?
Les bonnes surprises de l’année contre toute attente :
1. MOTHER de Bong Joon-Ho
2. BURIED de Rodrigo Cortés
3. L’EPINE DANS LE COEUR de Michel Gondry
4. LES PETITS RUISSEAUX de Pascal Rabaté
5. TOUT CE QUI BRILLE de Géraldine Nakache et Hervé Mimran
Les déceptions de l’année :
1. LES PETITS MOUCHOIRS de Guillaume Canet
2. ALICE AU PAYS DES MERVEILLES de Tim Burton
3. SHERLOCK HOLMES de Guy Richie
4. ADELE BLANC-SEC de Luc Besson
5. GAINSBOURG – VIE HEROIQUE de Joann Sfar
Les films visuellement très très joulis de l’année :
1. RUBBER de Quentin Dupieux
2. ENTER THE VOID de Gaspar Noé
3. LES AMOURS IMAGINAIRES de Xavier Dolan
4. ONCLE BOONMEE de Apichatpong Weerasethakul
5. A SINGLE MAN de Tom Ford
Les films imbitables de l’année :
1. FILM SOCIALISME de Jean-Luc Godard
2. ONCLE BOONMEE
3. COPIE CONFORME de Abbas Kiarostami
4. HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT – PARTIE 1 de David Yates
5. RESIDENT EVIL 3D : AFTERLIFE de Paul W. S. Anderson
Les films de malades mentaux mais bien coolos quand même :
1. RUBBER
2. ENTER THE VOID
3. GENTLEMEN BRONCOS de Jared Hess
4. AMES EN STOCK de Sophie Barthes
5. BAD LIEUTENANT : ESCALE A LA NOUVELLE ORLEANS de Werner Herzog
Les délires persos de l’année, tellement persos que celui qui a le plus pris son pied c’est l’abruti qui a fait le film :
1. ENSEMBLE NOUS ALLONS VIVRE UNE TRES TRES GRANDE HISTOIRE D’AMOUR de Pascal Thomas
2. GAINSBOURG – VIE HEROIQUE
3. FATAL de Michael Youn
4. MR NOBODY de Jaco Van Dormael
5. CAMPING 2 de Fabien Onteniente
Les comédies françaises nulles à chier de l’année :
1. ADELE BLANC-SEC
2. L’ITALIEN de Olivier Baroux
3. LE MAC de Pascal Bourdiaux
4. CAMPING 2
5. UNE PETITE ZONE DE TURBULENCES d’Alfred Lot
Les films ennuyeux, fatigants voire interminables de l’année :
1. ONCLE BOONMEE
2. MY OWN LOVE SONG de Olivier Dahan
3. VALHALLA RISING de Nicolas Winding Refn
4. THE AMERICAN de Anton Corbijn
5. PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS de Mike Newell
Les films sinistres, glauques voire sordides de l’année :
1. PRECIOUS de Lee Daniels
2. THE KILLER INSIDE ME de Michael Winterbottom
3. LES PETITS MOUCHOIRS
4. POETRY de Lee Chang-Dong
5. JUST ANOTHER LOVE STORY de Ole Bornedal
Les films dont la fin met bien sur le cul :
1. KABOOM de Gregg Araki
2. A SERIOUS MAN de Joel & Ethan Coen
3. SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese
4. ENTER THE VOID
5. VALHALLA RISING
Les docus de l’année :
1. L’EPINE DANS LE COEUR de Michel Gondry
2. YVES SAINT-LAURENT & PIERRE BERGE : L’AMOUR FOU de Pierre Thoretton
3. WHEN YOU’RE STRANGE de Tom DiCillo
4. JEAN-MICHEL BASQUIAT : THE RADIANT CHILD de Tamra Davis
5. INSIDE JOB de Charles Ferguson
Les films gravement surcotés de l’année :
1. ONCLE BOONMEE
2. POETRY
3. COPIE CONFORME
4. GAINSBOURG : VIE HEROIQUE
5. AJAMI de Scandar Copti et Yaron Shani
Les meilleures scènes de l’année :
1. Dans The ghost-writer, la superbe scène finale (que je ne raconterai pas).
2. Dans Dans ses yeux, le fabuleux plan-séquence qui démarre au dessus d’un stade et s’achève sur le terrain après une incroyable course-poursuite dans les travées.
3. Dans Rubber, le long travelling qui fait suite au meurtre du lapin, où l’en ressent la plénitude d’un pneu qui vient de tuer sauvagement une bête sans défense
4. Dans Kick-ass, le premier passage à l’acte de Hit Girl dans un déchaînement de violence et de gore totalement inattendu.
5. Dans Very Bad Cops, le saut dans le vide du super-tandem Jackson/Johnson (attention spoiler).
6. Dans Machete, la descente en rappel de Machete avec un intestin grêle en guise de corde.
7. Dans Mother, la troublante scène d’ouverture qui prendra tout son sens à la fin du film.
8. Dans Inception, le rêve d’Ellen Page et Leo DiCaprio dans les rues parisiennes.
9. Dans Fatal, les nominations aux Music Awards de la musique.
10. Dans Daybreakers, la mort ultra-gore du bad guy.
Les scènes grotesques de l’année :
1. Dans Resident evil 3D : Afterlife, la rencontre avec le grand méchant décontracté du gland sur son fauteuil hi-tech.
2. Dans Alice au pays des merveilles, le Futterwacken de Johnny Depp, que l’on redoutait tout au long du film.
3. Dans Potiche, la chanson finale de Catherine Deneuve.
4. Dans Oncle Boonmee, la visite à la table familiale d’un fils disparu devenu tout poilu.
5. Dans The tourist, le méchant mafieux torturant Angelina Jolie en dérangeant ses étagères.
6. Dans Tout ce qui brille, la grosse colère de Leila Bekhti après sa pote Géraldine Nakache.
7. Dans Expendables, Mickey Rourke repeignant sa guitare en chouinant.
8. Dans Unstoppable, les inévitables scènes de liesse générale au moment où tout rentre dans l’ordre.
9. Dans Les petits mouchoirs, les trente dernières minutes du film.
10. Dans Adèle Blanc-Sec, tout le film.
Les génériques de l’année :
1. Générique d’ouverture d’Enter the void
2. Générique d’ouverture de Gentlemen Broncos
3. Générique de fin de Sherlock Holmes
4. Générique de fin de Robin des bois
5. Générique de fin de Soul kitchen
Les répliques les plus classes de l’année :
1. « J’aime bien votre rire. – Moi j’aime pas le vôtre, il pue votre rire. – Ben c’est normal, il sent un peu la charogne.« (Albert Dupontel et Jean Dujardin dans Le bruit des glaçons)
2. « Tu es encore mouillée ? – Non. Je me suis essuyée avec un Kleenex. » (fiston Dylan Riley Snyder et maman Allison Janney dans Life during wartime)
3. « Pourquoi dans JFK, d’Oliver Stone, un inconnu assassine-t-il le président des Etats-Unis? No reason. » (Stephen Spinella dans le superbe monologue d’ouverture de Rubber)
4. « Machete don’t text.« (Danny Trejo dans Machete)
5. « Ca doit être fumé au bois d’Applewood ça, je me trompe ? – Je sais pas, j’ai pas fait un master en jambon moi.« (Gérard Depardieu et Gustave Kervern dans Mammuth)
Les répliques les plus cons de l’année :
1. « La prochaine fois ce sera tes couilles.« (Jason Statham après avoir poignardé un ballon de basket dans Expendables)
2. « Bon écoutez-moi bien Ramsès de mes deux » (Louise Bourgoin dans Adèle Blanc-Sec)
3. « Moi si on me dit pas tout je réponds patate.« (Jonathan Lambert dans L’amour c’est mieux à deux)
4. « Et je respecte la nappe phréatique aussi, je fais uniquement caca dans mon jardin.« (Stéphane Rousseau dans Fatal)
5. « Je meurs à l’instant si un jour j’te reparle. » (Leila Bekhti dans Tout ce qui brille)
Les acteurs de l’année :
1. Stephen Spinella (Rubber) car son monologue au début du film est ce qu’on a vu de mieux au cinéma cette année (le reste du film aussi d’ailleurs).
2. Gérard Depardieu (Mammuth) car il EST Mammuth, autant qu’il a été Cyrano de Bergerac, Alphonse Tram, le Père Donissan ou Quentin de Montargis.
3. Jemaine Clement (Gentlemen Broncos) car son personnage est génial et il le joue génialement.
4. Adam Butcher (Dog pound) car quand il se met en colère, il est vraiment flippant.
5. Bill Nighy (Petits meurtres à l’anglaise) car son jeu tout en bouffonnerie flegmatique peut sauver un film à lui seul.
Les actrices de l’année :
1. Allison Janney (Life during wartime) car partout où elle passe, les films s’illuminent (cf. Away we go)
2. Juno Temple (Kaboom) car j’en suis tombé amoureux.
3. Carey Mulligan (Une éducation) car c’est une future grande.
4. Anne-Elizabeth Bossé (Les amours imaginaires), car chacune de ses paroles est hilarante de vérité.
5. Scarlett Johansson (Iron Man 2) car Scarlett sera toujours Scarlett.
Les acteurs nuls de l’année :
1. Jérémie Rénier (Potiche)
2. Romain Duris (L’arnacoeur)
3. Johnny Depp (The tourist)
4. Ben Affleck (The town)
5. Jay Baruchel (L’apprenti sorcier)
Les actrices nulles de l’année :
1. Louise Bourgoin (Adèle Blanc-Sec)
2. Angelina Jolie (The tourist)
3. Judith Godrèche (Potiche)
4. Juliette Binoche (Copie conforme)
5. Penélope Cruz (Nine)
Les guests de l’année :
1. P. Diddy dans American trip.
2. Michael Keaton dans Very bad cops.
3. Bouli Lanners dans Mammuth.
4. Arnold Schwarzenegger dans Expendables.
5. Patti Smith dans Film Socialisme.
Les catastrophes capillaires de l’année :
1. Angelina Jolie (Salt)
2. Ben Stiller (Greenberg)
3. Jim Carrey (I love you Phillip Morris)
4. Romain Duris (L’homme qui voulait vivre sa vie)
5. Tobey Maguire (Brothers)
Les méchants de l’année :
1. Robert (Rubber)
2. Stanley Tucci (Lovely bones)
3. Jeremy Renner (The town)
4. Robert De Niro (Machete)
5. Mickey Rourke (Iron Man 2)
Les bandes originales de l’année :
1. The social network (Trent Reznor et Atticus Ross)
2. Fantastic Mr Fox (Alexandre Desplat)
3. Rubber (Mr Oizo et Gaspard Augé)
4. Inception (Hans Zimmer)
5. Yves Saint-Laurent & Pierre Bergé : L’amour fou (Come Aguiar)
6. Dog pound (Balmorhea, K’Naan et Nikkfurie)
7. A serious man (Carter Burwell)
8. The ghost-writer (Alexandre Desplat)
9. Sherlock Holmes (Hans Zimmer)
10. Bad lieutenant (Mark Isham)
Les tracklists de l’année :
1. SHUTTER ISLAND, avec Krzysztof Penderecki, Max Richter, Brian Eno…
2. SOUL KITCHEN, avec Kool and the Gang, Boogaloo Joe Jones, Quincy Jones…
3. AMER, avec Stelvio Cipriani, encore Stelvio Cipriani, Bruno Nicolai…
4. WHEN YOU’RE STRANGE, avec The Doors, The Doors, The Doors, The Doors…
5. LES AMOURS IMAGINAIRES, avec Dalida, The Knife, Indochine, Comet Gain…
6. GENTLEMEN BRONCOS, avec Zager and Evans, Scorpions, Buck Owens…
7. KABOOM, avec Yeah Yeah Yeahs, Engineers, The Depreciation Guild, Placebo…
8. KICK-ASS, avec Prodigy, John Murphy, The Pretty Reckless, Primal Scream…
9. DATE LIMITE, avec Sam & Dave, Cream, Fleet Foxes, MIMS…
10. VERY BAD COPS, avec Goldfrapp, Foo Fighters, Wyclef Jean, Phil Collins…