Le voilà le film de la semaine, un bon péplum comme on les aime. Dans un champ d’action où récemment un film comme Agora se laissait aller à une sorte de méditation raseuse, Le Choc des Titans s’affranchit de toute tentative de sous-texte : on est là pour s’amuser, voir des dieux barbus, des monstres fabuleux et des têtes coupées, et ça Louis Leterrier et ses copains l’ont compris.
Porté par l’imagerie mythologique et les récits légendaires que l’on connaît, le scénario se déroule de lui-même, sans surenchère dramaturgique. Pas de sentimentalisme niais, si ce n’est par petites touches (la fin notamment n’échappe pas à un certain conventionnalisme bébête), pas de morale à la mords-moi-le-noeud, juste du pur divertissement.
Je n’ai pas vu le film de 1981 et il est possible que ceux qui le connaissent soient déçus par cette nouvelle version qui n’ajoute sûrement pas grand chose à celle de Desmond Davis, mais moi qui venait là pour un simple spectacle, j’ai eu ce que je voulais. Des effets spéciaux à gogos, une rixe clownesque entre frères dieux (plaisir de revoir une opposition entre Liam Neeson gentil et Ralph Fiennes méchant dans un registre un peu plus funky), des scorpions géants, et même un sabre laser, tout ça, c’est dans Le Choc des Titans. Et c’est ça qu’on voulait voir. En attendant Prince of Persia, je pense qu’on tient notre défouloir concon de l’année.
Par contre, inutile de dépenser trois euros de plus pour des lunettes 3D, cela n’apporte pas un grand intérêt au film.