Critique : Les amours imaginaires, de Xavier Dolan

Les amours imaginaires, c’est l’histoire de deux amis, garçon et fille, qui tombent amoureux du même garçon (le frisé de l’affiche).

De ce point de départ tout bête, Xavier Dolan se plaît à montrer la concurrence tacite de ces deux amis, leur inconfort face à cet amour insatisfait, l’une multipliant les tentatives infructueuses, l’autre se laissant déprimer tranquillement, préférant éluder ses sentiments. C’est un point de vue intéressant, d’autant que les interprètes sont au niveau. Malheureusement le réalisateur canadien se perd en route.

Tentant de se démarquer par une mise en scène audacieuse, Xavier Dolan se complait dans le ralenti esthétisant sans aucune nécessité, paraît très fier de sa bande son hétéroclite et multiplie les références à ce qui paraissent être ses modèles (Gus Van Sant, Gregg Araki et autres réalisateurs jeunistes). On s’en amuse au début, puis cela devient ennuyeux, puis agaçant. Cependant on ne pourra pas lui reprocher sa photographie et ses couleurs, qui sont superbes.

 
Coupes de cheveux post-modernes + ralenti + Dalida = auto-caricature de Xavier Dolan

Sur le fond, même si Dolan traite son thème sans aucune nouveauté (Barthes avait déjà écrit tout ça dix ans avant sa naissance), il réussit souvent à en faire quelque chose de drôle, notamment grâce à Monia Chokri, son excellente actrice principale, et lors de longues séquences d’interviews parsemées tout au long du film, indépendantes de l’histoire mais liées à son sujet, universel, les amours contrariées.

Dommage que l’on s’ennuie aussi souvent que l’on rit, dans ce film qui souffre d’un certain manque d’humilité de son auteur. L’esthétique est là, il manque le fond.

Critique graphique de musique : Philippe Katerine, de Philippe Katerine

Il n’y a aucune raison que l’humanité soit privée de mon avis sur les dernières sorties musicales, donc je me lance aujourd’hui dans la critique d’albums. Par contre, comme je n’ai pas tellement envie d’écrire une review exhaustive, j’ai pensé qu’une simple « infographie » (mon savoir-faire en la matière étant ce qu’il est, j’insiste bien sur les guillemets) ferait amplement l’affaire pour commencer.

Philippe Katerine, l’album, est à l’image des précédentes oeuvres de Philippe Katerine : musicalement riche, parfois très inspiré, et drôle aussi, agrémenté de paroles surprenantes (« je me sens comme un sac en plastique« ), voire outrageuses (« bonjour je suis la reine d’Angleterre et je vous chie à la raie« ), mais souffrant par moments d’un jusqu’au-boutisme qui donne parfois le sentiment d’une sorte de vague arnaque (« Comment tu t’appelles ? Philippe. Comment tu t’appelles ? Philippe. Comment tu t’appelles ? Philippe. Comment tu t’appelles ? Philippe. Comment tu t’appelles ? Philippe« ), faisant alors poindre l’ennui de l’auditeur médusé.

Et plutôt que de me lancer dans une longue description de chacun des titres, je préfère les placer sur un jouli graphique :

Bon ça vaut ce que ça vaut hein… Vous remarquerez quand même qu’il y a beaucoup de titres en haut à droite, ce qui signifie que cet album est globalement excellent, notamment Moustache, morceau que j’oserais presque qualifier de bergsonien, La reine d’Angleterre et son accompagnement a cappella, ou encore Musique d’ordinateur, variation étonnamment mélodieuse sur le son de fermeture de session de Windows XP. Au final, sur les vingt-quatre titres, deux bons tiers peuvent être classés comme du très bon Katerine (ça fait seize), le reste ne provoquera au mieux qu’un pouffement niais, au pire un profond agacement. Il n’en reste pas moins mon album de chevet du moment. Merci Philippe.

Critique 2 en 1 : The Town / Resident Evil Afterlife

Bon ça fait plus d’une semaine que ce blog est inactif, je concède que c’est inadmissible. Le problème c’est que j’ai vu que deux films récemment, pas terribles, et donc j’ai pas spécialement envie d’écrire quelque chose de constructif et détaillé sur l’un d’entre eux. Alors j’ai trouvé une parade vachement astucieuse et pratique, n’est-ce pas, puisqu’il suffit juste de lire soit la partie gauche, soit la partie droite, soit les deux l’une après l’autre. Et pour un minimum d’effort je ponds deux critiques en une.

THE TOWN
(Ben Affleck)

RESIDENT EVIL : AFTERLIFE
(Paul W.S. Anderson)

Pour pitcher brièvement ce film je dirais juste que…
la jolie directrice d’une banque se fait enlever par des individus masqués lors d’un braquage avant d’être libérée, les yeux bandés. L’un d’entre eux, tombé amoureux d’elle, s’arrange pour la rencontrer et se la taper calmement alors que l’enquête suit son cours. j’ai rien compris à l’histoire donc je meuble avec cette toute petite photo de tournage :

J’ai aimé
très modérément dans l’ensemble. Je trouve que ce film est le côté décomplexé des effets spéciaux, en roue libre totale, quoiqu’
un peu trop
cucul la praline, assez banal, très américain et globalement un peu clicheteux, lâchés par moment, notamment lors de passages au ralenti, au caractère absolument inutile,
voire risible. Cela dit,
je retiens quand même quelques scènes de suspense réussies et de belles courses poursuites très maîtrisées, ce qui donne un thriller assez honnête. tout cela donne un ensemble bien rigolo et la plupart de ces effets bullet-time hors de propos sortis tout droit de Matrix Reloaded sont finalement très réjouissants
Pour ce qui est des personnages,
certains sont plutôt bien trouvés, notamment celui que l’on voit le moins, joué par Pete « Kobayashi » Postlethwaite, presque scorsésien (hum, m’enflammé-je ?). on ne sait pas très bien qui est qui, mais on s’en fout complètement, de toute façon ils meurent tous. Ben oui l’intérêt, c’est quand même la baston et les SFX.
Par contre, on ne retiendra pas forcément la prestation de
Ben Affleck Milla Jovovich
à qui il faudra expliquer qu’il ne suffit pas de prendre
une grosse voix de mec qui a tellement bourlingué dans la vie que maintenant il a une incisive cassée et une ride entre les sourcils, comme ça

des poses ridicules de nana qu’il faut pas faire chier, mais que de toute façon c’est trop tard parce qu’elle s’apprête à tuer tout le monde, comme ça

pour faire croire qu’on joue bien. A part ça, les dialogues sont
parfois un peu concons, ce n’est en tout cas pas la force du film. nuls mais on s’en fout aussi. Parce qu’on préfère la baston et les SFX.
Dans l’ensemble, je te conseille ce film si tu aimes
les thrillers efficaces mais un peu nullos voire un brin grotesques. les bastons et les SFX, notamment les 360° au ralenti.
Sache en tout cas que j’ai regardé ma montre
trois fois. une fois.
Avant d’écrire cette critique, j’aurais bien attribué à ce film une note de
4/10 6/10
mais en l’écrivant je me rends compte que c’est
pas si mal de la merde
donc finalement je lui donne
6/10 4/10

Critique : Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures

« Splendide », « envoûtant », « une merveille », pouvait-on lire récemment dans la presse à propos d’Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures. Face au consensus, quelques résistants se firent traiter de sombres brutes poujadistes pour avoir donné un avis moins favorable. Me trouvant dans une position absolument neutre face à cette géguerre socio-culturelle, je me suis donc rendu sans préjugé aucun pour voir de mes yeux cette fameuse Palme d’Or, remise en mai dernier par mon idole, Tim Burton (bon d’accord l’a-priori était peut-être légèrement favorable).

Début du film. Pas de musique, juste des sons. Ceux de la nature thaïlandaise, de la nuit, des bestioles qui grésillent, bourdonnent, pépient, cacardent, croucroutent, un plan sur un buffle, qui dure, qui dure, mais ce n’est pas désagréable. C’est même apaisant. Tout le reste du film sera caractérisé par ce calme, cette tranquillité, ce naturel.

Quand Oncle Boonmee reçoit la visite du fantôme de sa femme ou d’un singe aux yeux rouges (qui s’avère être son fils disparu), il n’a pas peur, les reçoit avec simplicité, leur offre un verre d’eau, leur fait part de ses inquiétudes à leur sujet (« manges-tu à ta faim ? as-tu de quoi te vêtir ? »), leur montre les albums de photos prises depuis leur départ. On tient là les meilleures scènes du films, chimériques mais paradoxalement ancrées dans le réel (ici les fantômes savent manipuler un dialyseur). Malheureusement, ces moments-là sont peu nombreux.

Car Oncle Boonmee, c’est surtout un délire mystique d’Apichatpong Weerasethakul (que j’appelerai Joe dans la suite de l’article pour des raisons évidentes), et quand dans le film, le réel disparaît au profit de représentations de rêves, de vies antérieures ou quoi que ce soit, il devient très difficile de le suivre dans son inspiration. Malgré sa maîtrise parfaite de la lumière et des décors qui font de ses images de splendides tableaux, Joe ne parvient pas à éviter l’ennui (le mien en tout cas). Chaque action, chaque mouvement est décomposé avec une lenteur infinie, et même les personnages semblent prendre plaisir à s’attarder sur chaque mot, d’un ton monocorde et soporeux.

Quelques belles scènes parviennent parfois à provoquer un réveil momentané (par exemple, celle qui précède le fameux épisode du poisson-chat) mais elles sont beaucoup trop rares pour ne pas laisser un profond sentiment d’ennui et d’incompréhension à des gros ploucs comme moi qui ne comprennent rien au cinéma (ceci est un sarcasme).

Le fils d’Oncle Boonmee avant le drame (transormation en wookie)

Mais comme tout est affaire de goût et de perception personnelle, allez donc voir ce film, c’est une Palme d’Or donc un futur classique, sachez juste que vous pouvez partir si vous avez envie de mourir au bout de la première heure, car la suivante sera du même calibre. Dans le cas contraire, restez-y, puis venez m’expliquer.

Top 10 des films de l’Etrange Festival 2010

L’Etrange Festival se déroulait la semaine dernière au Forum des Images de Paris. Cette sélection de films remarquables par leur originalité et/ou leur extrémisme permet d’ouvrir un maximum le spectre des possibles qu’offre le cinéma et on ressort forcément grandi d’une semaine comme celle que je viens de vivre. Pour ceux qui auraient manqué cet événement délicieux, voici mon palmarès personnel de la sélection 2010, tout du moins des films que j’ai eu l’occasion de voir (ce qui explique l’absence de Monsters ou A Serbian Film notamment). J’encourage chaudement quiconque lit ces lignes à aller voir (ou se procurer, pour ceux qui ne sortiront pas en France) un maximum de ces films, en commençant par le haut (et en s’arrêtant au cinquième, idéalement).

1. Rubber de Quentin Dupieux
Avec Stephen Spinella, Roxane Mesquida, Jack Plotnick
Il arrive souvent que l’on attende un film depuis si longtemps qu’on ne peut s’empêcher d’en avoir des espérances inatteignables. On ressort alors de la salle déçu, presque triste, voire en colère. Pour Rubber ce ne fut pas du tout le cas, bien au contraire. Je m’attendais à ce qui était annoncé, une histoire de pneu télékinésiste et légèrement psychopathe, un film de genre complètement barge, à l’image des précédents de Quentin Dupieux. Oui Rubber c’est d’abord ça, une mise en scène qui parvient à rendre un pneu vivant, émotif, inquiétant, une photo parfaite, des acteurs immenses. Mais ce qu’on ne m’avait pas annoncé c’est toute la partie immergée de l’iceberg, qui est colossale. Au delà de l’histoire du pneu vient se greffer toute une structure intermédiaire. On suit les aventures du public venu voir un film au milieu du désert (celui du pneu), et qui le suit au moyen de jumelles optiques. Les deux histoires s’entrecroisent et nous offrent un délice de comédie absurde, rappelant les meilleures heures du cinéma de Buñuel période « charme discret ». Mais j’y consacrerai probablement un article entier lors de la sortie en salles du film (10 novembre) tant il y a de choses à en dire.

2. The immaculate conception of Little Dizzle de David Russo
Avec Marshall Allman, Natasha Lyonne, Sean Nelson
L’un des films qui rend le plus grâce au nom du festival qui l’accueille. Etrange effectivement, cette histoire de techniciens de surface se gavant de gâteaux hallucinogènes trouvés dans les poubelles de leurs employeurs. Difficile de résumer plus en détail ce film, on pourrait le synthétiser en disant qu’il est une sorte de mixture regroupant le charme indie des frères Safdie, les dialogues ciselés du meilleur Kevin Smith, les délires hallucinés de Gregg Araki et la folie scénaristique de Charlie Kaufman. Original, forcément, mais surtout drôle de bout en bout. Un film tellement étrange que j’ai bien peur de ne pas pouvoir le revoir en salle de sitôt (pas de date de sortie française prévue).

3. Buried de Rodrigo Cortés
Avec Ryan Reynolds
« Tu crois vraiment que tout le film va se passer dans le cercueil ? Ha ha ». On me riait au nez quand j’essayais d’imaginer Buried avant d’aller le voir en salle. Cette histoire d’un camionneur en mission en Irak qui se réveille six pieds sous terre avec pour seule compagnie un briquet et un téléphone portable. Eh bien oui monsieur, pas un seul plan du film ne se déroule hors du cercueil, et c’est là que Buried est exceptionnel. Le dernier cinéaste à avoir tenté une telle prouesse est Joel Schumacher, avec son excellent Phone Game, qui parvenait à nous tenir en haleine pendant 80 minutes. Dans Buried, en l’espace d’1h35, l’espagnol Rodrigo Cortés ne nous laisse pas une seconde pour respirer. Le moindre coup de fil passé prend aussitôt une charge dramatique immense, grâce à une mise en scène inventive et efficace. Un coup de maître. Sortie en salles le 3 novembre.

4. Pontypool de Bruce McDonald
Avec Stephen McHattie, Lisa Houle, Georgina Reilly
Autre film à concept, à l’image de Buried. Grant Mazzy, animateur de radio libre, reçoit des appels de gens paniqués, racontant des émeutes assorties de faits divers étranges. Grant, sa standardiste et sa productrice commencent à flipper eux aussi. Canular ou réalité ? La question se pose aussi pour le spectateur. Bruce McDonald parvient à nous emmener où il veut grâce à son excellent travail sur l’image et le son, et arrive à faire de nous des victimes au même titre que ses protagonistes principaux face à une énigme dont seul le générique final nous donnera des éléments de réponse. Un objet cinématographique déroutant, à voir par curiosité, en DVD (pas de sortie ciné prévue).

5. Bedevilled de Cheol So Jang
Avec Young-hee Seo, Sung-won Ji Seo, Min-ho Hwang
Victime de surmenage, Hae-won prend des vacances dans l’île où elle a grandi, au fin-fond de la Corée. Elle y retrouve une amie d’enfance, Bok-nam, qui n’a jamais quitté l’île et est visiblement malmenée par les habitants. Hae-won, troublée, ne sait pas comment réagir. Cheol So Jang parvient à installer une tension croissante pendant une bonne moitié de film avant de balancer la purée dans un final sordide et ultra-gore. En passant, il amorce une réflexion sur la culpabilité et la question de comment réagir face à l’humiliation d’autrui, dans un film plutôt réussi mais assez incommodant.

6. The Housemaid de Im Sang-Soo
Avec Jeon Do-Yeon, Lee Jung-jae, Youn Yuh-jung
Note : On entre dans la deuxième partie du top, à partir de maintenant ce sont des films que je ne conseille pas. Euny est embauchée comme gouvernante dans une famille bourgeoise. Elle entretient une relation avec le père de famille et tombe enceinte. Bad trip. Très beau pendant une heure, The Housemaid ne parvient pas à tenir la distance et se perd dans un gouffre mélodramatique menant tout droit à une fin d’un grotesque achevé. Sortie le 15 septembre.

7. Le dernier exorcisme de Daniel Stamm
Avec Patrick Fabian, Ashley Bell, Iris Bahr
Cotton Marcus est suivi par une chaîne de télévision pour révéler à l’Amérique que tout son passé d’exorciste n’était qu’une vaste supercherie, mais voilà qu’il se retrouve en présence d’un vrai cas de possession démoniaque. L’idée de départ est bonne, et d’ailleurs le film est drôle pendant une bonne demi-heure quand on voit Cotton raconter sa vie, se déplacer avec l’équipe du documentaire, puis pratiquer un exorcisme pipoté en dévoilant ses trucs en montage alterné. L’idée du faux documentaire est là parfaitement justifiée. Mais quand on bascule dans le film d’horreur, le procédé, déjà usé par Blair Witch, Cloverfield ou Rec devient inutile, voire pesant, d’autant que Daniel Stamm ne lui apporte aucun renouveau. On n’a jamais peur et cette histoire vraiment trop bateau ne suscite pas le moindre intérêt. Au final, les seuls sursauts provoqués le seront grâce à une musique criarde, qui n’a dans le cadre du faux documentaire aucune légitimité. Sortie le 15 septembre.

8. Four Lions de Chris Morris
Avec Riz Ahmed, Arsher Ali, Nigel Lindsay
Four Lions raconte l’histoire de quatre djihadistes anglais complètement idiots, obsédés par l’idée de se faire exploser. Evidemment, c’est original, diablement osé même, de tourner en dérision un tel sujet. Le seul problème (et il est énorme) c’est que la stupidité des protagonistes est telle qu’elle en devient inconcevable et ne parvient à provoquer que les sourires polis. On se remet alors à quelques situations cocasses pour trouver de quoi rire mais elles ne sont pas si fréquentes et on regrette à la fin que tous ces gags rocambolesques semblent avoir été écrits sans le moindre souci de vraisemblance. Sortie le 8 décembre.

9. Proie de Antoine Blossier
Avec Grégoire Colin, Bérénice Béjo, François Levantal
Une vague histoire de sangliers mutants dans la cambrousse, un film d’horreur français, pas terrible. Ce n’est pas très bien filmé, pas très subtil, et on ne voit pas grand chose (pratiquement tout le film se passe de nuit) et c’est peut-être heureux car les effets spéciaux sont gravement cheapos. Pas de date de sortie prévue mais je ne pense pas qu’il soit indispensable d’aller le voir.

Pas de vidéo mais une belle image.

10. Nous sommes ce que nous sommes de Jorge Grau
Avec Francisco Barreiro, Alan Chavez, Juan Carlos Colombo
On nous promettait un Morse version antropophage transposé au Mexique, mais ce film (présenté à Cannes en mai dernier) ne tient pas une seconde la comparaison. Cette histoire d’une famille de cannibales livrée à elle-même après la mort du père ne se situe ni dans le registre de la métaphore sociétale, ni dans celui du film de genre rigolard. C’est sinistre, pesant, pas drôle (cela dit, ça ne cherche pas à l’être), on ne comprend rien et on se fait chier.