Top 10 des artistes réjouissants en concert ces jours-ci

Je trouve que ce blog parle vraiment trop de cinéma alors que j’aime plein d’autres trucs dans la vie. La musique par exemple. Alors voilà une liste de concerts auxquels je serai ravi d’accompagner quiconque me le proposera.

1. Rodrigo y Gabriela
Le 19 novembre au Zénith de Paris.
Non la guitare acoustique n’est plus le seul apanage de Francis Cabrel et des Gipsy Kings. Rodrigo et Gabriela sont comme des dieux de la musique descendus sur Terre pour redonner ses lettres de noblesse à la vraie bonne guitare mexicaine comme on l’aime. Et en live ça doit envoyer du sacré bois. Voici un petit morceau pour s’en convaincre.

2. General Elektriks
Le 3 mai à l’Olympia.
Il ne doit plus rester beaucoup de places (le 3 mai c’est lundi) mais le dernier album de ce monsieur, Good City For Dreamers, est à mon avis ce qu’on a entendu de plus frais sur la scène française en 2009. Un album tellement riche qu’on peut l’écouter dix fois de suite sans jamais se lasser. Et en plus le clip de son tube, Take Bake The Instant, est vachement bien branlé.

3. Alan Parsons
Le 1 juin à l’Olympia.
Ben ouais, Alan Parsons c’est quand même une star, ce qui justifie presque le tarif prohibitif des places à l’Olympia (dans les 90 euros). Après avoir collaboré à des albums mythiques (Abbey Road des Beatles, Atom Heart Mother et surtout The Dark Side of The Moon des Pink Floyd), Alan Parsons a créé avec Eric Woolfson (décédé fin 2009 hélas) The Alan Parsons Project en 1976, groupe passionnant à qui l’on doit, outre le tube Eye in the sky, des morceaux super cool comme Sirius, Lucifer, I Robot ou Mammagamma. Et voilà Alan en concert tout seul le 1er juin à Bercy. Moi je dis que ça peut le faire.


Oui d’accord, ça a un peu vieilli, mais quand même j’aime bien

4. Air
Le 1er, 3 et 4 juin à la Cité de la musique et le 6 juin salle Pleyel.
Leur dernier album a beau être moins exceptionnel que les précédents, Air reste l’un de mes groupes préférés de tous les temps de l’univers. En plus leurs premières parties sont pas dégueu (Au Revoir Simone, Hot Rats, Jarvis Cocker). Ahh la femme d’argent…

5. Aphex Twin
Le 15 mai au Centre Pompidou de Metz.
Eh oui le pape de l’électro, le taulier de Warp Records, l’homme aux 1000 pseudos, ce galopin d’Aphex Twin vient en France pour un set exclusif, mais à Metz (Moselle), pour l’inauguration de leur Centre Pompidou. Voilà…
Consolons-nous en reécoutant une de ses oeuvres les plus illustres, Windowlicker, mise en images par le vidéaste psychopathe Chris Cuningham.

Le clip de Windowlicker, un des grands traumatismes visuels de mon adolescence

6. Supertramp
Le 18 octobre 2010 à Bercy.
Supertramp a 40 ans et a calé trente-cinq dates de tournée dont six en France. L’occasion d’écouter enfin « en vrai » ces chefs-d’oeuvres que sont The Logical Song, School, Goodbye Stranger, It’s raining again, Take the long way home et tout le reste. Mais sans son ex-chanteur jésuïforme Roger Hodgson, est-ce que ce sera aussi bien ? Sinon celui-ci tourne également en solo.

7. Roxy Music
Le 2 juillet au festival de Montreux.
Brian Ferry, chanteur pop farfelu + Brian Eno, expérimentateur génial + Phil Manzanera, Andy McKay et Paul Thomson, trois musiciens pas manchots = Roxy Music. Le groupe revient pour une tournée de dix dates, sans Eno, mais avec des chansons pas piquées de hannetons. L’une des grosses affiches du festival de Montreux qui, toujours aussi bien pourvu, accueillera également cette année des gens aussi divers et intéressants que Phil Collins, Jamie Lidell, Air, Brad Mehldau, Billy Idol, Massive Attack, Paco de Lucia, Keith Jarrett ou Mark Knopfler.

8. MGMT
Les 7, 8 et 9 octobre au Bataclan.
Il paraît que MGMT en live c’est du lourd, j’y crois à mort. Même si leur dernier album Congratulations ne m’a pas (encore) transporté, les trois concerts du mois d’octobre peuvent être de grands moments.

Le clip lyncho-cronenberggien de Flash Delirium, le dernier single de MGMT

9. Stevie Wonder
Le 1er juillet à Bercy.
A voir une fois dans sa vie. Enfin je dis ça en n’ayant jamais vu…

10. Muse
Les 11 et 12 juin au Stade de France.
Quoi qu’on en dise, c’est quand même le meilleur groupe de rock des années 2000. Curieux de voir ce que peut donner leur dernier album sur scène.

Top 10 des super morceaux pervertis par la pub

Il était une fois, je regardais la télé. C’était la pub. Effondré sur un canapé, je laissais passer sous mon regard indifférent des images successivement cocasses, attrayantes, ineptes. L’éternelle greluche de chez Bourgeois avait tout juste terminé de parler de ses aisselles quand soudain, des harmonies familières me sortirent de ma torpeur.
Mais oui… cette mélodie… c’était bien lui… Amon Tobin ! Le dieu de la musique, mon idole : écouter un de ses morceaux, fermer les yeux, laisser place à une douce mais intense rêverie, laisser se déployer un imaginaire tout entier de lui-même, sans effort, par la seule puissance de l’excellence rythmique, harmonique, artistique, cela ne se produira plus. Désormais chaque fois que j’entendrai ce titre, Four Ton Mantis, c’est à une unique chose que je penserai : la Nissan Qashqai. A la fin du morceau, j’irai me coucher, désabusé, et je pleurerai sur mes draps ces années révolues où la musique d’Amon Tobin était encore immaculée. Et je penserai à mon rêve brisé, mes visions fantasmagoriques supplantées par celle d’une triste voiture grise, ma vie ruinée par Nissan.

Cette fois c’en était trop, je pris la résolution de lister les plus grands détournements télévisuels qu’ont dû subir des oeuvres musicales majuscules dans l’unique objectif de vendre des forfaits internet, des voitures en promo, des journaux de droite ou des rasoirs jetables. Quitte à devoir entendre ces morceaux à un endroit où on ne les attend pas, les voici aujourd’hui, maintenant et ici-même, dans le top 10 des super morceaux détournés, spoliés, dénaturés, pervertis par la publicité. A noter que la plupart des spots qui en sont issus sont plutôt intéressants à regarder, mais c’est pas une raison.

1. AMON TOBIN – Four Ton Mantis (Nissan Qashqai)
Puissance intrinsèque du morceau : 200 W
Puissance de martelage de l’annonceur : 30 W

2. ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA – Mr Blue Sky (SFR)
Puissance intrinsèque du morceau : 80 W
Puissance de martelage de l’annonceur : 140 W

3. DIMITRI CHOSTAKOVITCH – Suite Jazz n°2, Valse n°2 (CNP)
Puissance intrinsèque du morceau : 100 W
Puissance de martelage de l’annonceur : 80 W

4. ENNIO MORRICONE – L’Estasi Dell’Oro (GDF Suez)
Puissance intrinsèque du morceau : 110 W
Puissance de martelage de l’annonceur : 40 W

5. DJ SHADOW – Mongrel Meets His Maker (Bouygues Telecom)
Puissance intrinsèque du morceau : 60 W
Puissance de martelage de l’annonceur : 80 W

6. PHILIP GLASS – Pruit Igoe (BMW)
Puissance intrinsèque du morceau : 90 W
Niveau de martelage de l’annonceur : 40 W

7. RÖYKSOPP – So Easy (Club Internet)
Puissance intrinsèque du morceau : 60 W
Puissance de martelage de l’annonceur : 70 W

8. VENUS – Beautiful Days (Le Figaro – Peugeot)
Puissance intrinsèque du morceau : 70 W
Puissance de martelage des annonceurs : 50 W

9. WIM MERTENS – Often A Bird (L’artisanat)
Puissance intrinsèque du morceau : 70 W
Puissance de martelage de l’annonceur : 50 W

10. ANDREAS JOHNSON – Glorious (Nutella)
Puissance intrinsèque du morceau : 50 W
Puissance de martelage de l’annonceur : 70 W

Top 10 des explosions de tête au cinéma

Depuis l’avènement du cinéma gore américain dans les années 60, l’explosion de tête est devenue au fil des années un incontournable du film de genre. George Romero ayant montré la voie dans les années 70 en massacrant ses zombies à coups de violentes décapitations (entre autres), désormais chacun trouve toujours sa bonne raison de faire éclater une tête au détour d’une séquence, dans une gracieuse effusion rougeoyante. Et les idées ne manquent pas. La preuve en images :

1. SCANNERS (David Cronenberg, 1980)
Cause de l’explosion : surtension télépathique
Note technique : 6.0
Note artistique : 6.0

2. L’AMIE MORTELLE (Wes Craven, 1986)
Cause de l’explosion : mauvaise réception d’un ballon de basket
Note technique : 5.5
Note artistique : 6.0

3. CHOPPING MALL (Jim Wynorski, 1986)
Cause de l’explosion : attaque de robot-laser
Note technique : 5.0
Note artistique : 4.5

4. DEADLOCK (Stuart Chapin, 1997)
Cause des explosions : bombes à retardement montées en colliers
Note technique : 5.0
Note artistique : 4.5

5. RIKI-OH, THE STORY OF RICKY (Ngai Kai Lam, 1991)
Cause de l’explosion : prise d’arts martiaux très efficace
Note technique : 4.0
Note artistique : 5.0

6. ZOMBIE (George A. Romero, 1978)
Cause de l’explosion : coup de fusil furtif mais précis
Note technique : 4.5
Note artistique : 4.5

7. DOGMA (Kevin Smith, 1999)
Cause de l’explosion : intervention divine
Note technique : 5.0
Note artistique : 4.0

8. THE BORROWER (John McNaughton, 1991)
Cause de l’explosion : inconnue (sauf si on a vu le film, ce qui n’est pas mon cas)
Note technique : 5.0
Note artistique : 3.5

9. PULP FICTION (Quentin Tarantino, 1994)
Cause de l’explosion : coup de revolver accidentel
Note technique :
Note artistique : 5.0

10. MARS ATTACKS (Tim Burton, 1996)
Cause de l’explosion : intolérance à la musique country
Note technique :
Note artistique : 5.0