Une semaine de cinéma : Green Zone, Breathless, Adèle Blanc-Sec, Huit fois debout

Le film que je conseille : Breathless (Ik-june Yang)
2h10 mais jamais ennuyeux, Breathless raconte la rencontre entre un voyou et une lycéenne, et leurs différentes manières de vivre la violence de leurs milieux familiaux respectifs. Entre deux scènes de bagarre, jamais complaisantes et ellipsées par une réalisation subtile, Ik-june Yang dont c’est le premier film m’a cueilli avec une histoire d’amitié puissante et poignante, toute en simplicité. Restent quelques passages larmoyants auxquels j’aurais volontiers échappé, mais Breathless est de loin mon film de la semaine.

La bande-annonce de Breathless

Le film qui m’a pris la tête : Green zone (Paul Greengrass)
Si on me demandait de parler de ce film, je le décrirais comme une montagne de testostérone à deux balles, une espèce de gros barnum déjà vu cent fois au cinéma, un film qui alterne scènes d’actions étourdissantes et séquences de détricotage d’une intrigue dont j’ai décroché au bout d’une demi-heure. Et la caméra à l’épaule ça me fait chier. Mais comme dirait un écrivain que j’aime bien « Qu’est-ce que c’est mal filmé. Mal filmé selon quels critères. Ceux d’un orsonwellesien, d’un pierpaolopasolinien, d’un jacquestatien de mon genre… Ta gueule ». C’est décidé, je ne parlerai pas de ce film.

Un exemple typique de séquence en caméra portée qui m’agace grave

Le film dont je ne conseille que la première moitié : Huit fois debout (Xabi Molia)
L’histoire d’une femme (Julie Gayet) et d’un homme (Denis Podalydès) qui cherchent du boulot et qui n’en trouvent pas. Avant de sombrer dans le mélo sinistre, ce film est assez frais et drôle, en particulier les scènes d’entretiens d’embauche, particulièrement bien vues. Tout le reste du film c’est de la dépression en barre et de la pub pour Hey Hey My My, sauf quand apparaît à l’écran Denis Podalydès, excellent dans un rôle de chômeur qui s’en fout un peu.

Une bande-annonce qui ne reflète pas du tout le ton général ce film, plutôt glauque dans l’ensemble

Le film que je conseille à un enfant de moins de 8 ans bon public : Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec (Luc Besson)
Luc Besson sait ce qui marche au cinéma. Alors il réunit tout dans un seul film : la BD transposée à l’écran, l’Egypte, les dinosaures, la France des années 10 et la paire de seins de Louise Bourgoin. Ajoutons à cela des dialogues digne d’une cour d’école primaire, des effets spéciaux des années 80, Mathieu Amalric, Gilles Lellouche et Jean-Paul Rouve avec des moustaches ou des dents pourries et on obtient Adèle Blanc-Sec, le plus mauvais film de Luc Besson.

30 secondes, ça suffira amplement

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