Mon top 100 electro de 2011 (jusqu’à maintenant)

Cette playlist est écoutable en version étendue sur Spotify : Top electro 2011.
Je ne ferai pas plus de commentaire. Fais-en, toi, lecteur. Lâche tes com’s.

1. Breakbot – Shades Of Black
2. Siriusmo – Idiologie
3. Teenage Bad Girl – Jumping Judas (feat. Illa J)
4. Digitalism – Just Gazin’
5. Sebastian – Love In Motion (feat. Mayer Hawthorne)
6. Arnaud Rebotini – Another Time, Another Place
7. Daedelus – Tailor-Made
8. Amon Tobin – Journeyman
9. Austra – Beat And The Pulse
10. Jupiter – Saké
11. Woodkid – Iron
12. SomethingALaMode – Show Me – Original EP Version
13. Housemeister – Hirschkeule
14. Suuns – Arena
15. John Lord Fonda – Brunette Tatoo
16. Mirrors – Fear Of Drowning
17. Cut Copy – Need You Now
18. Solar Fields – Unite
19. Chapelier Fou – Hahahahaha ?
20. Martin Solveig – The Night Out
21. La Femme – Sur la planche
22. Planningtorock – Doorway
23. Com Truise – Polyhurt
24. The Shoes – TIME TO DANCE – Original Version
25. Agoria – Panta Rei
26. Bibio – Feminine Eye
27. Hercules & Love Affair – Painted Eyes
28. Stateless – Curtain Call
29. Geste – Eating Concrete
30. When Saints Go Machine – Kelly
31. Outlines – I Cannot Think – English Gentlemen Rework
32. Yuksek – Always On The Run
33. DJ Shadow – I Gotta Rokk
34. Dominik Eulberg – Taeuschungs-Blume
35. Chad Valley – Now That I’m Real (How Does It Feel?)
36. Para One – She Knows
37. Holy Ghost! – Do It Again
38. Discodeine – Synchronize
39. Mathias Stubø – 1979
40. Architecture In Helsinki – Escapee
41. Braids – Lemonade
42. Hundreds – Happy Virus
43. Does It Offend You, Yeah? – Yeah!
44. Semiomime – Transistor
45. Toro Y Moi – New Beat
46. John Foxx & The Maths – Catwalk
47. Mohini Geisweiller – Raw Forms
48. Gorillaz – Revolving Doors
49. Tim Hecker – The Piano Drop
50. The Naked And Famous – Punching In A Dream
51. College – The Zemlya Expedition
52. Subheim – Dusk
53. Nicolas Jaar – Too Many Kids In the Dust
54. The Berg Sans Nipple – Build With Erosion
55. Moby – The Broken Places
56. Taylor Mcferrin – Place In My Heart feat. RYAT
57. Alexandre Navarro – Geodub
58. Grimes – Heartbeats
59. Gangpol & Mit – The Softcore Tourist
60. Trésors – Scarface
61. Pulpalicious – Bodytalk
62. Karsten Pflum – the hand
63. Jérôme chassagnard – She is behind
64. Dolibox – September 2020
65. Tokimonsta – Little Pleasures
66. Egyptrixx – Chrysalis Records
67. Trouble Over Tokyo – Kryptonite
68. Dorian Concept – Her Tears Taste Like Pears
69. Björk – Crystalline – Serban Ghenea Mix
70. Burial – Street Halo
71. The Present Moment – Million to One
72. Style of Eye – Wet
73. Fujiya – Sixteen Shades Of Black & Blue
74. We Are Enfant Terrible – Make You Laugh
75. James Pants – Clouds Over the Pacific
76. Kode9 & The Spaceape – Kryon
77. Ear Pwr – Mountain Home
78. Prefuse 73 – The Only Valentine’s Day Failure
79. Mondkopf – Day of Anger
80. Cold Cave – Confetti
81. Junior Boys – Banana Ripple
82. Men – Credit Card Babie$
83. Desolate – Divinus
84. The Big Crunch Theory – Arrows
85. Cercueil – After Dark
86. Black Devil Disco Club – Fuzzy Dream (feat. Jon Spencer)
87. The Human League – Never Let Me Go
88. Aucan – Heartless
89. Robag Wruhme – Wupp Dek
90. Panda Bear – Tomboy
91. Beth Ditto – I Wrote The Book
92. James Blake – The Wilhelm Scream
93. FaltyDL – Gospel Of Opal (ft. Anneka)
94. Missill – Kawaii
95. Slugabed – Moonbeam Rider
96. Son Lux – Flickers
97. Rainbow Arabia – Without You
98. Three Trapped Tigers – Cramm
99. Grouper – Alien Observer
100. Ira Lee – Gay and Proud

Top 100 des films

1. Orange mécanique (Kubrick, 71)
2. Phantom of the Paradise (De Palma, 74)
3. 2001 l’odyssée de l’espace (Kubrick, 68)
4. Préparez vos mouchoirs (Blier, 78)
5. Pulp fiction (Tarantino, 94)
6. Shining (Kubrick, 80)
7. Le dîner de cons (Veber, 98)
8. Matrix (Wachowski, 99)
9. Les bronzés font du ski (Leconte, 79)
10. Vol au dessus d’un nid de coucou (Forman, 75)
11. The big Lebowski (Coen, 98)
12. La chèvre (Veber, 81)
13. Batman le défi (Burton, 92)
14. Batman (Burton, 89)
15. Full metal jacket (Kubrick, 87)
16. Lost in translation (Coppola, 03)
17. Edward aux mains d’argent (Burton, 90)
18. Elephant (Van Sant, 03)
19. Barry Lyndon (Kubrick, 75)
20. Oscar (Molinaro, 67)
21. Requiem for a dream (Aronofsky, 00)
22. Buffet froid (Blier, 79)
23. Suspiria (Argento, 77)
24. Reservoir Dogs (Tarantino, 92)
25. Taxi driver (Scorsese, 76)
26. Un air de famille (Klapisch, 96)
27. Superman (Donner, 78)
28. Storytelling (Solondz, 01)
29. Carrie au bal du diable (De Palma, 76)
30. The truman show (Weir, 98)
31. Les fugitifs (Veber, 86)
32. Les compères (Veber, 83)
33. On connaît la chanson (Resnais, 97)
34. Le créateur (Dupontel, 99)
35. Shaun of the dead (Wright, 04)
36. No country for old men (Coen, 07)
37. Jurassic Park (Spielberg, 93)
38. Beetlejuice (Burton, 88)
39. Les trois frères (Bourdon & Campan, 95)
40. Clerks, les employés modèles (Smith, 94)
41. Retour vers le futur (Zemeckis, 85)
42. Napoleon Dynamite (Hess, 04)
43. Midnight Express (Parker, 78)
44. Les aventures de Rabbi Jacob (Oury, 73)
45. La nuit américaine (Truffaut, 73)
46. Breaking the waves (Von Trier, 96)
47. Les acteurs (Blier, 00)
48. La cité de la peur (Berbérian, 94)
49. Astérix et Obelix : Mission Cléopâtre (Chabat, 02)
50. Duel (Spielberg, 71)
51. La grande bouffe (Ferreri, 73)
52. L’aile ou la cuisse (Zidi, 76)
53. Mary à tout prix (Farrelly, 98)
54. Spider-man (Raimi, 02)
55. Le père noel est une ordure (Poiré, 82)
56. Happiness (Solondz, 98)
57. Rubber (Dupieux, 10)
58. Nonfilm (Dupieux, 02)
59. Battle Royale (Fukasaku, 00)
60. Mars Attacks! (Burton, 96)
61. Fargo (Coen, 96)
62. Wayne’s World (Spheeris, 92)
63. Austin Powers (Roach, 97)
64. Subway (Besson, 85)
65. Kill Bill Volume I (Tarantino, 03)
66. Les bronzés (Leconte, 78)
67. Le goût des autres (Jaoui, 00)
68. Smiley face (Araki, 07)
69. Le corniaud (Oury, 65)
70. Memento (Nolan, 00)
71. Donnie Darko (Kelly, 01)
72. American Beauty (Mendes, 99)
73. Petits meurtres entre amis (Boyle, 94)
74. Les évadés (Darabont, 94)
75. Darkman (Raimi, 90)
76. True Romance (Scott, 93)
77. Fight club (Fincher, 99)
78. Bienvenue à Gattaca (Niccol, 97)
79. Festen (Vinterberg, 98)
80. Tout sur ma mère (Almodovar, 99)
81. Sweeney Todd (Burton, 07)
82. Koyaanisqatsi (Reggio, 82)
83. Two lovers (Gray, 08)
84. Ed Wood (Burton, 94)
85. La classe américaine (Mézerette & Hazanavicius, 93)
86. La ligne verte (Darabont, 99)
87. Disjoncté (Stiller, 96)
88. Boogie Nights
(Anderson, 97)
89. 28 jours plus tard (Boyle, 02)
90. Little miss sunshine (Dayton & Faris, 06)
91. American Psycho (Harron, 00)
92. Aaltra (Kervern & Delépine, 04)
93. L’expérience (Hirschbiegel, 01)
94. Cloverfield (Reeves, 08)
95. Amadeus (Forman, 84)
96. Les portes de la gloire (Merret-Palmair, 01)
97. Delicatessen (Jeunet, 91)
98. Cours Lola Cours (Tykwer, 98)
99. Collision (Haggis, 04)
100. Mother (Bong, 09)

Critique : Ma part du gâteau, de Cédric Klapisch

Un Klapisch, c’est toujours bon à prendre, me disais-je avant de me rendre à ma séance de Ma part du gâteau, dernier film en date du réalisateur des excellents Riens du tout, Un air de famille et L’auberge espagnole (entre autres).

Ma part du gâteau, c’est l’histoire d’une ouvrière dunkerquoise dénommée France (oh quelle subtile allégorie), qui se retrouve au chômage après la fermeture de son usine. A la recherche d’un emploi de femme de ménage, elle est embauchée par un trader, individu détestable qui se trouve être responsable de la faillite de son entreprise.

La première partie du film qui expose les deux protagonistes principaux se partage, avec un succès tout relatif, entre un semi-mélo à la Ken Loach (qui s’amorce sur la tentative de suicide de Karin Viard, ça pose l’ambiance) et une wallstreeterie à la française (dont Gilles Lellouche commence à avoir l’habitude).

Malgré le mauvais tour que prend d’entrée le film, Karin Viard et Gilles Lellouche s’en sortent plutôt bien dans leurs rôles respectifs de gentille maman prolo et d’infâme businessman sans foi ni loi. Les scènes avec Karin Viard sont d’ailleurs teintées d’un ton parfois léger qui laisse place à des moments de drôlerie assez plaisants. A tel point que sa première rencontre avec le personnage de Gilles Lellouche donnerait presque envie de voir la suite du film. Et c’est ce que j’ai fait cher lecteur.

Erreur, car, dès lors, Klapisch délaisse complètement l’aspect comique de son sujet pour jouer à fond la carte du drame social. Les traders sont d’infâmes salauds ou simplement de sombres abrutis incapables d’évaluer la portée de leurs actions sur les petites gens. C’est le message que Klapisch veut passer, tellement simpliste et caricatural qu’on finit vite par s’en lasser.

On passera donc une bonne heure à subir le complexe de supériorité de l’affreux Gilles Lellouche sur la pauvre Karin Viard, contrainte de priver ses enfants de son retour au bercail hebdomadaire pour rester jouer avec le fils pourri gâté de son employeur. On assistera à une surprise-partie surréaliste où traders puants et PDG méprisants exhibent leur médiocrité sans aucune retenue, et surtout ne disent jamais merci aux gentilles dames qui servent les petits fours. On a envie de dire, oui oui Cédric, d’accord oui oui, on a bien compris que ces gens-là sont la lie de l’humanité, ça va aller maintenant.

Enfin c’est sur un final complètement improbable mais assez étonnant, il faut bien l’avouer, que s’achève Ma part du gâteau. Je ne suis pas du genre à dévoiler la fin du film, mais pour celui-là je m’autoriserais juste à dire que la lourdeur et le peu de subtilité avec laquelle elle est amenée éclipse presque totalement une morale assez pessimiste mais pas si stupide, dont la relative finesse manque à tout le reste du film.

Critique : Tron l’héritage, de Joseph Kosinski

La critique cinéma est un exercice difficile. Il faut toujours dissocier la vraie valeur d’un film de la déception/surprise qui découle des attentes que l’on en avait. Je n’ai pas vu le premier Tron, celui de Stephen Lisberger, mais je l’imagine comme une sorte de Matrix à la eighties. C’est dans cette optique que je suis allé voir Tron l’héritage, m’attendant à voir quelque chose de similaire à Matrix reloaded, délayage nébuleux du premier épisode mais allant plus loin dans l’expérience visuelle. D’autant plus qu’entre Tron et Tron 2, ce sont vingt ans qui se sont écoulés donc potentiellement on pouvait s’attendre à une évolution colossale. Et voilà : j’ai été déçu.

C’est au bout de dix minutes qu’on commence à faire son deuil si l’on attendait un scénario digne de ce nom, les personnages sont insignifiants, les dialogues sont bêtes, l’intrigue est d’un ennui profond, l’humour est inexistant. C’est donc de l’aspect visuel du film qu’il faut attendre le salut, heureusement on ne s’ennuie qu’un petit quart d’heure avant d’entrer dans le vif du sujet. On entre alors (si j’ai bien compris) dans la « grille », le fameux programme conçu par Kevin Flynn (Jeff Bridges), un monde fait de paysages futuristes aux couleurs froides et aux lignes fluorescentes. Il faut avouer que c’est beau, cohérent, techniquement impeccable. Cependant, notre éblouissement s’arrêtera là.

En partant d’un univers aussi riche, Joseph Kosinski n’arrive jamais à rendre ses scènes d’actions captivantes, notamment les combats à coups de lancers de disques durs ou les courses à motos, complètement amorphes, qui offraient pourtant un certain potentiel de jouissance visuelle. Même problème pour la 3D, incapable de faire ressortir l’orthogonalité de ces idéales lignes lumineuses, ou la profondeur des espaces vertigineux du décor.

Finalement qu’est-ce qu’il reste ? Une valeur sûre : Jeff Bridges, qui est bien gentil de mettre son propre charisme au service de son personnage tiédasse à souhait. Je ne parle ici que du personnage de Kevin Flynn car il y a un AUTRE Jeff Bridges dans le film, vingt ans plus jeune, redessiné en images de synthèse, très peu convaincant, à la limite du grotesque (on se croirait dans une cinématique de jeu vidéo). Il y a aussi Michael Sheen, un peu rigolo dans un rôle de directeur de boîte de nuit chevelu et évaporé.

Et surtout, SURTOUT, il y a la musique originale des Daft Punk, tout bonnement parfaite. Cette bande originale à la fois vintage et hi-tech, orchestrale et électronique, est finalement le principal (voire le seul) intérêt du film, le seul vecteur de sublimation de cet univers fantastique mais pas vraiment exaltant.

Critique : Le discours d’un roi, de Tom Hooper

Le voici mon grand retour, non n’applaudissez pas ça me gêne. Après un mois d’absence et quelques films vus mais pas très intéressants (Somewhere : fade, La chance de ma vie : mauvais casting, Pianomania : sympathique mais chiant, The Green Hornet : du déjà vu, Au-delà : sans intérêt, Les chemins de la liberté : interminable, Comment savoir : pas drôle), nous voilà enfin entrés dans une période faste. En attendant Black Swan, Tron, 127 heures, Halal police d’état, True Grit et Paul notamment (qui sortent tous dans les trente jours à venir), excitons-nous avec ce fameux discours d’un roi, de Tom Hooper.

Un sujet propice à l’extrapolation politico-historique, un acteur principal au top de la hype (Colin Firth, dont personnellement j’ignorais encore l’existence il y a un an), une musique signé Alexandre Desplat (ce qui se fait de mieux en la matière depuis la mort artistique de Danny Elfman) : un tel film ne peut que réjouir son public. Et c’est le cas évidemment, en témoignent ses douze nominations aux Oscars (dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleur acteur, meilleurs seconds rôles, meilleure musique).

Le discours d’un roi raconte une histoire sans grand intérêt, celle d’un roi bègue qui doit apprendre à parler en public. Il en appelle à un orthophoniste aux méthodes singulières pour régler ce problème majeur, à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale.

Qui aura vu la bande-annonce ci-dessus peut imaginer sans trop se tromper le contenu du film, qui raconte essentiellement la rencontre et les échanges entre Colin « George VI » Firth et Geoffrey « Lionel Logue » Rush. C’est d’ailleurs là où il est le plus efficace, porté par son excellent tandem d’acteurs. Les scènes où ils sont les deux seuls protagonistes sont évidemment les meilleures, fortes, drôles, bien dialoguées.

Au delà de ces quelques moments de grâce, le film de Tom Hooper reste très académique. La construction du film est classique, la mise en scène est habile mais discrète, les seconds rôles sont anodins. La musique de Desplat, omniprésente mais conventionnelle finit par se faire oublier, et c’est finalement la septième de Beethoven qui accompagne le discours final tant attendu, avec un certain succès, reconnaissons-le. Sur la distance, c’est surtout dans l’humour qu’il faut trouver le principal intérêt du film, qui n’en manque pas et en devient un excellent divertissement.

Oh, d’ailleurs, ce week-end je vais probablement aller voir Rien à déclarer, si j’ai le temps je vous dirai lequel des films est le plus drôle, et la réponse est loin d’être évidente. Stay in touch… Et likez-moi, ça me manque.