Top 120 des films sortis au cinéma en 2010

1. Rubber (Quentin Dupieux)
2. Life during wartime (Todd Solondz)
3. Kaboom (Gregg Araki)
4. Shutter Island (Martin Scorsese)
5. Mother (Bong Joon-Ho)
6. Mammuth (Gustave Kervern / Benoît Delépine)
7. A serious man (Joel Coen / Ethan Coen)
8. The ghost-writer (Roman Polanski)
9. Enter the void (Gaspar Noé)
10. Buried (Rodrigo Cortés)
11. Fantastic Mr Fox (Wes Anderson)
12. L’épine dans le coeur (Michel Gondry)
13. Kick-Ass (Matthew Vaughn)
14. Gentlemen Broncos (Jared Hess)
15. Ames en stock (Sophie Barthes)
16. Les petits ruisseaux (Pascal Rabaté)
17. Soul kitchen (Fatih Akin)
18. Date limite (Todd Phillips)
19. Le bruit des glaçons (Bertrand Blier)
20. Machete (Robert Rodriguez)
21. I love you Phillip Morris (Glenn Ficarra / John Requa)
22. Bad lieutenant : Escale à la Nouvelle-Orléans (Werner Herzog)
23. Tournée (Mathieu Amalric)
24. Crazy heart (Scott Cooper)
25. Inception (Christopher Nolan)
26. American trip (Nicholas Stoller)
27. The social network (David Fincher)
28. La vie au ranch (Sophie Letourneur)
29. Dans ses yeux (Juan José Campanella)
30. Une éducation (Lone Scherfig)
31. Scott Pilgrim (Edgar Wright)
32. Breathless (Ik-Joon Yang)
33. Very bad cops (Adam McKay)
34. Iron Man 2 (Jon Favreau)
35. Tout ce qui brille (Géraldine Nakache / Hervé Mimran)
36. When you’re strange (Tom DiCillo)
37. Piranha 3D (Alexandre Aja)
38. Toy Story 3 (Lee Unkrich)
39. In the air (Jason Reitman)
40. Crazy night (Shawn Levy)
41. L’agence tous risques (Joe Carnahan)
42. Greenberg (Noah Baumbach)
43. Les amours imaginaires (Xavier Dolan)
44. A single man (Tom Ford)
45. Des hommes et des dieux (Xavier Beauvois)
46. Dog pound (Kim Chapiron)
47. Expendables : unité spéciale (Sylvester Stallone)
48. Yves Saint Laurent – Pierre Bergé, l’amour fou (Pierre Thoretton)
49. Les émotifs anonymes (Jean-Pierre Améris)
50. Harry Potter et les reliques de la mort – partie 1 (David Yates)
51. The town (Ben Affleck)
52. Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (Woody Allen)
53. Night and day (James Mangold)
54. Petits meurtres à l’anglaise (Jonathan Lynn)
55. Tamara Drewe (Stephen Frears)
56. Jean-Michel Basquiat : The radiant child (Tamra Davis)
57. Ajami (Scandar Copti / Yaron Shani)
58. Brothers (Jim Sheridan)
59. Trop loin pour toi (Nanette Burstein)
60. Potiche (François Ozon)
61. Salt (Phillip Noyce)
62. Red (Robert Schwentke)
63. Lenny and the kids (Ben Safdie / Joshua Safdie)
64. Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d’amour… (Pascal Thomas)
65. L’arbre (Julie Bertucelli)
66. Huit fois debout (Xabi Molia)
67. Memory Lane (Mikhael Hers)
68. Precious (Lee Daniels)
69. Daybreakers (Michael Spierig / Peter Spierig)
70. Resident evil : Afterlife 3D (Paul W. S. Anderson)
71. L’arnacoeur (Pascal Chaumeil)
72. Freddy – Les griffes de la nuit (Samuel Bayer)
73. Laisse-moi entrer (Matt Reeves)
74. Lovely bones (Peter Jackson)
75. Le choc des Titans (Louis Leterrier)
76. De vrais mensonges (Pierre Salvadori)
77. Sherlock Holmes (Guy Ritchie)
78. Les petits mouchoirs (Guillaume Canet)
79. We are four lions (Christopher Morris)
80. Gainsbourg – vie héroique (Joann Sfar)
81. Inside job (Charles Ferguson)
82. L’homme qui voulait vivre sa vie (Eric Lartigau)
83. Mr Nobody (Jaco Van Dormael)
84. La disparition d’Alice Creed (J Blakeson)
85. Les invités de mon père (Anne Le Ny)
86. Poetry (Lee Chang-Dong)
87. The killer inside me (Michael Winterbottom)
88. Agora (Alejandro Amenabar)
89. Tête de turc (Pascal Elbé)
90. The housemaid (Im Sang-Soo)
91. Copie conforme (Abbas Kiarostami)
92. Unstoppable (Tony Scott)
93. Amer (Hélène Cattet / Bruno Forzani)
94. Le dernier exorcisme (Daniel Stamm)
95. Film Socialisme (Jean-Luc Godard)
96. Une petite zone de turbulences (Alfred Lot)
97. Chatroom (Hideo Nakata)
98. Alice au pays des merveilles (Tim Burton)
99. L’amour c’est mieux à deux (Arnaud Lemort / Dominique Farrugia)
100. Green zone (Paul Greengrass)
101. Les meilleurs amis du monde (Julien Rambaldi)
102. The American (Anton Corbijn)
103. Lola (Brillante Mendoza)
104. Just another love story (Ole Bornedal)
105. Fatal (Michael Youn)
106. Robin des bois (Ridley Scott)
107. Valhalla rising (Nicolas Winding Refn)
108. Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) (Apitchatpong Weerasethakul)
109. L’apprenti sorcier (Jon Turtletaub)
110. The tourist (Florian Henckel von Donnersmarck)
111. Mords-moi sans hésitation (Jason Friedberg / Aaron Seltzer)
112. Air doll (Hirokazu Koreeda)
113. Nine (Rob Marshall)
114. Splice (Vincenzo Natali)
115. Camping 2 (Fabien Onteniente)
116. Le mac (Pascal Bourdiaux)
117. Prince of Persia : Les sables du temps (Mike Newell)
118. L’Italien (Olivier Baroux)
119. My own love song (Olivier Dahan)
120. Adèle Blanc-Sec (Luc Besson)

Ce top ne vous convient pas ? Vous en voulez encore ? Vous trouvez inadmissible que Le bruit des glaçons soit si haut ? Allez donc jeter un coup d’oeil aux tops complets de mes amis smwhr et Ed Dunkel.

Bilan cinéma 2010 : mes mini-tops de l’année

C’est la fin de l’année, voici venue l’heure des bilans. A l’instar de mes congénères blogueurs, j’avoue que j’aime assez hiérarchiser tout et n’importe quoi. Alors je me suis dit, Séraphin, pourquoi tu ferais pas plein de petits tops pour synthétiser la riche année de cinéma qui vient de s’achever ? Hein pourquoi pas ?

LES FILMS

Les bonnes surprises de l’année contre toute attente :
1. MOTHER de Bong Joon-Ho
2. BURIED de Rodrigo Cortés
3. L’EPINE DANS LE COEUR de Michel Gondry
4. LES PETITS RUISSEAUX de Pascal Rabaté
5. TOUT CE QUI BRILLE de Géraldine Nakache et Hervé Mimran

Les déceptions de l’année :
1. LES PETITS MOUCHOIRS de Guillaume Canet
2. ALICE AU PAYS DES MERVEILLES de Tim Burton
3. SHERLOCK HOLMES de Guy Richie
4. ADELE BLANC-SEC de Luc Besson
5. GAINSBOURG – VIE HEROIQUE de Joann Sfar

Le cinéma français se serait bien passé de ce genre d’images.

Les films visuellement très très joulis de l’année :
1. RUBBER de Quentin Dupieux
2. ENTER THE VOID de Gaspar Noé
3. LES AMOURS IMAGINAIRES de Xavier Dolan
4. ONCLE BOONMEE de Apichatpong Weerasethakul
5. A SINGLE MAN de Tom Ford

Les films imbitables de l’année :
1. FILM SOCIALISME de Jean-Luc Godard
2. ONCLE BOONMEE
3. COPIE CONFORME de Abbas Kiarostami
4. HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT – PARTIE 1 de David Yates
5. RESIDENT EVIL 3D : AFTERLIFE de Paul W. S. Anderson

Les films de malades mentaux mais bien coolos quand même :
1. RUBBER
2. ENTER THE VOID
3. GENTLEMEN BRONCOS de Jared Hess
4. AMES EN STOCK de Sophie Barthes
5. BAD LIEUTENANT : ESCALE A LA NOUVELLE ORLEANS de Werner Herzog

Les délires persos de l’année, tellement persos que celui qui a le plus pris son pied c’est l’abruti qui a fait le film :
1. ENSEMBLE NOUS ALLONS VIVRE UNE TRES TRES GRANDE HISTOIRE D’AMOUR de Pascal Thomas
2. GAINSBOURG – VIE HEROIQUE
3. FATAL de Michael Youn
4. MR NOBODY de Jaco Van Dormael
5. CAMPING 2 de Fabien Onteniente

Les comédies françaises nulles à chier de l’année :
1. ADELE BLANC-SEC
2. L’ITALIEN de Olivier Baroux
3. LE MAC de Pascal Bourdiaux
4. CAMPING 2
5. UNE PETITE ZONE DE TURBULENCES d’Alfred Lot

Les films ennuyeux, fatigants voire interminables de l’année :
1. ONCLE BOONMEE
2. MY OWN LOVE SONG de Olivier Dahan
3. VALHALLA RISING de Nicolas Winding Refn
4. THE AMERICAN de Anton Corbijn
5. PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS de Mike Newell

Les films sinistres, glauques voire sordides de l’année :
1. PRECIOUS de Lee Daniels
2. THE KILLER INSIDE ME de Michael Winterbottom
3. LES PETITS MOUCHOIRS
4. POETRY de Lee Chang-Dong
5. JUST ANOTHER LOVE STORY de Ole Bornedal

Les films dont la fin met bien sur le cul :
1. KABOOM de Gregg Araki
2. A SERIOUS MAN de Joel & Ethan Coen
3. SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese
4. ENTER THE VOID
5. VALHALLA RISING

Les docus de l’année :
1. L’EPINE DANS LE COEUR de Michel Gondry
2. YVES SAINT-LAURENT & PIERRE BERGE : L’AMOUR FOU de Pierre Thoretton
3. WHEN YOU’RE STRANGE de Tom DiCillo
4. JEAN-MICHEL BASQUIAT : THE RADIANT CHILD de Tamra Davis
5. INSIDE JOB de Charles Ferguson

Les films gravement surcotés de l’année :
1. ONCLE BOONMEE
2. POETRY
3. COPIE CONFORME
4. GAINSBOURG : VIE HEROIQUE
5. AJAMI de Scandar Copti et Yaron Shani

Les meilleures scènes de l’année :
1. Dans The ghost-writer, la superbe scène finale (que je ne raconterai pas).
2. Dans Dans ses yeux, le fabuleux plan-séquence qui démarre au dessus d’un stade et s’achève sur le terrain après une incroyable course-poursuite dans les travées.
3. Dans Rubber, le long travelling qui fait suite au meurtre du lapin, où l’en ressent la plénitude d’un pneu qui vient de tuer sauvagement une bête sans défense
4. Dans Kick-ass, le premier passage à l’acte de Hit Girl dans un déchaînement de violence et de gore totalement inattendu.
5. Dans Very Bad Cops, le saut dans le vide du super-tandem Jackson/Johnson (attention spoiler).
6. Dans Machete, la descente en rappel de Machete avec un intestin grêle en guise de corde.
7. Dans Mother, la troublante scène d’ouverture qui prendra tout son sens à la fin du film.
8. Dans Inception, le rêve d’Ellen Page et Leo DiCaprio dans les rues parisiennes.
9. Dans Fatal, les nominations aux Music Awards de la musique.
10. Dans Daybreakers, la mort ultra-gore du bad guy.

Les scènes grotesques de l’année :
1. Dans Resident evil 3D : Afterlife, la rencontre avec le grand méchant décontracté du gland sur son fauteuil hi-tech.
2. Dans Alice au pays des merveilles, le Futterwacken de Johnny Depp, que l’on redoutait tout au long du film.
3. Dans Potiche, la chanson finale de Catherine Deneuve.
4. Dans Oncle Boonmee, la visite à la table familiale d’un fils disparu devenu tout poilu.
5. Dans The tourist, le méchant mafieux torturant Angelina Jolie en dérangeant ses étagères.
6. Dans Tout ce qui brille, la grosse colère de Leila Bekhti après sa pote Géraldine Nakache.
7. Dans Expendables, Mickey Rourke repeignant sa guitare en chouinant.
8. Dans Unstoppable, les inévitables scènes de liesse générale au moment où tout rentre dans l’ordre.
9. Dans Les petits mouchoirs, les trente dernières minutes du film.
10. Dans Adèle Blanc-Sec, tout le film.

Les génériques de l’année :
1. Générique d’ouverture d’Enter the void
2. Générique d’ouverture de Gentlemen Broncos
3. Générique de fin de Sherlock Holmes
4. Générique de fin de Robin des bois
5. Générique de fin de Soul kitchen

Les répliques les plus classes de l’année :
1. « J’aime bien votre rire. – Moi j’aime pas le vôtre, il pue votre rire. – Ben c’est normal, il sent un peu la charogne.«  (Albert Dupontel et Jean Dujardin dans Le bruit des glaçons)
2. « Tu es encore mouillée ? – Non. Je me suis essuyée avec un Kleenex. » (fiston Dylan Riley Snyder et maman Allison Janney dans Life during wartime)
3. « Pourquoi dans JFK, d’Oliver Stone, un inconnu assassine-t-il le président des Etats-Unis? No reason. » (Stephen Spinella dans le superbe monologue d’ouverture de Rubber)
4. « Machete don’t text.«  (Danny Trejo dans Machete)
5. « Ca doit être fumé au bois d’Applewood ça, je me trompe ? – Je sais pas, j’ai pas fait un master en jambon moi.«  (Gérard Depardieu et Gustave Kervern dans Mammuth)

Les répliques les plus cons de l’année :
1. « La prochaine fois ce sera tes couilles.«  (Jason Statham après avoir poignardé un ballon de basket dans Expendables)
2. « Bon écoutez-moi bien Ramsès de mes deux » (Louise Bourgoin dans Adèle Blanc-Sec)
3. « Moi si on me dit pas tout je réponds patate.«  (Jonathan Lambert dans L’amour c’est mieux à deux)
4. « Et je respecte la nappe phréatique aussi, je fais uniquement caca dans mon jardin.«  (Stéphane Rousseau dans Fatal)
5. « Je meurs à l’instant si un jour j’te reparle. » (Leila Bekhti dans Tout ce qui brille)

LES GENS

Les acteurs de l’année :
1. Stephen Spinella (Rubber) car son monologue au début du film est ce qu’on a vu de mieux au cinéma cette année (le reste du film aussi d’ailleurs).
2. Gérard Depardieu (Mammuth) car il EST Mammuth, autant qu’il a été Cyrano de Bergerac, Alphonse Tram, le Père Donissan ou Quentin de Montargis.
3. Jemaine Clement (Gentlemen Broncos) car son personnage est génial et il le joue génialement.
4. Adam Butcher (Dog pound) car quand il se met en colère, il est vraiment flippant.
5. Bill Nighy (Petits meurtres à l’anglaise) car son jeu tout en bouffonnerie flegmatique peut sauver un film à lui seul.

Les actrices de l’année :
1. Allison Janney (Life during wartime) car partout où elle passe, les films s’illuminent (cf. Away we go)
2. Juno Temple (Kaboom) car j’en suis tombé amoureux.
3. Carey Mulligan (Une éducation) car c’est une future grande.
4. Anne-Elizabeth Bossé (Les amours imaginaires), car chacune de ses paroles est hilarante de vérité.
5. Scarlett Johansson (Iron Man 2) car Scarlett sera toujours Scarlett.

Les acteurs nuls de l’année :
1. Jérémie Rénier (Potiche)
2. Romain Duris (L’arnacoeur)
3. Johnny Depp (The tourist)
4. Ben Affleck (The town)
5. Jay Baruchel (L’apprenti sorcier)

Les actrices nulles de l’année :
1. Louise Bourgoin (Adèle Blanc-Sec)
2. Angelina Jolie (The tourist)
3. Judith Godrèche (Potiche)
4. Juliette Binoche (Copie conforme)
5. Penélope Cruz (Nine)

Les guests de l’année :
1. P. Diddy dans American trip.
2. Michael Keaton dans Very bad cops.
3. Bouli Lanners dans Mammuth.
4. Arnold Schwarzenegger dans Expendables.
5. Patti Smith dans Film Socialisme.

Les catastrophes capillaires de l’année :
1. Angelina Jolie (Salt)
2. Ben Stiller (Greenberg)
3. Jim Carrey (I love you Phillip Morris)
4. Romain Duris (L’homme qui voulait vivre sa vie)
5. Tobey Maguire (Brothers)

Les méchants de l’année :
1. Robert (Rubber)
2. Stanley Tucci (Lovely bones)
3. Jeremy Renner (The town)
4. Robert De Niro (Machete)
5. Mickey Rourke (Iron Man 2)

LA ZICMU

Les bandes originales de l’année :
1. The social network (Trent Reznor et Atticus Ross)
2. Fantastic Mr Fox (Alexandre Desplat)
3. Rubber (Mr Oizo et Gaspard Augé)
4. Inception (Hans Zimmer)
5. Yves Saint-Laurent & Pierre Bergé : L’amour fou (Come Aguiar)
6. Dog pound (Balmorhea, K’Naan et Nikkfurie)
7. A serious man (Carter Burwell)
8. The ghost-writer (Alexandre Desplat)
9. Sherlock Holmes (Hans Zimmer)
10. Bad lieutenant (Mark Isham)

Les tracklists de l’année :
1. SHUTTER ISLAND, avec Krzysztof Penderecki, Max Richter, Brian Eno
2. SOUL KITCHEN, avec Kool and the Gang, Boogaloo Joe Jones, Quincy Jones
3. AMER, avec Stelvio Cipriani, encore Stelvio Cipriani, Bruno Nicolai
4. WHEN YOU’RE STRANGE, avec The Doors, The Doors, The Doors, The Doors
5. LES AMOURS IMAGINAIRES, avec Dalida, The Knife, Indochine, Comet Gain
6. GENTLEMEN BRONCOS, avec Zager and Evans, Scorpions, Buck Owens
7. KABOOM, avec Yeah Yeah Yeahs, Engineers, The Depreciation Guild, Placebo
8. KICK-ASS, avec Prodigy, John Murphy, The Pretty Reckless, Primal Scream
9. DATE LIMITE, avec Sam & Dave, Cream, Fleet Foxes, MIMS
10. VERY BAD COPS, avec Goldfrapp, Foo Fighters, Wyclef Jean, Phil Collins

Top 10 des morceaux de l’année 2010

Comme tout le monde j’ai envie d’y aller de mon petit top 10 (pour les films, ça vient bientôt). Je pense que ces super morceaux se suffisent à eux-mêmes, par conséquent je m’abstiendrai de tout commentaire. Joyeuse écoute.

1. CHILLY GONZALES – Knight Moves (album Ivory Tower)

 

2. PACIFIC! – Venus Rising (album Narcissus)

3. DARKSTAR – Dear Heartbeat (album North)

4. CRYSTAL CASTLES – Violent Dreams (album Crystal Castles)

5. AEROPLANE – We can’t fly (album We can’t fly)

(ndh : je n’ai pas trouvé le morceau complet, allez donc l’écouter en entier sur les plateformes d’écoute légales)

6. MR OIZO & GASPARD AUGE – Tricycle Express (album Rubber)

7. PVT – Window (album Church with no magic)

8. AUFGANG – Dulceria (album Air on fire)

9. ROYKSOPP – Senior Living (album Senior)

10. SOLAR BEARS – Crystalline (album She was coloured in)

Top 10 des bandes originales superbement incongrues de Vladimir Cosma

A l’heure où l’on vient de nommer cinq des plus mauvais films de l’année dans la catégorie Meilleure comédie des Golden Globes (j’exagère À PEINE), j’ai décidé (un peu inconsciemment) que la coupe était pleine et qu’il était temps de rendre hommage au vrai cinéma comique bien de chez nous, celui de Gérard Oury, Claude Zidi et autres Francis Veber.

Après mon petit laïus d’il y a quinze jours sur l’excellente autobiographie de ce dernier, j’ai maintenant envie de m’atteler à un autre gros dossier. Car que seraient tous ces gens-là sans l’apport incontournable de Vladimir Cosma, compositeur d’origine roumaine bi-césarisé, une fois pour la BO de Diva de Jean-Jacques Beineix, l’autre pour Le Bal d’Ettore Scola ? Je vous le demande.

D’ailleurs ce n’est pas de ces oeuvres-là dont je veux parler. Pas même de Reality, chanson-phare de La Boum, et encore moins de la non moins mythique chanson de Guy Marchand, Destinée, dont Cosma est le compositeur. Car là où Vlad a excellé en silence, sans recevoir jamais une seule récompense digne de ce nom, c’est dans la musique de comédie, y incorporant à chaque fois sa touche personnelle, une flûte de pan, un cymbalum ou un joyeux pipeau ; une audace constante qui fait de lui, non je n’ai pas peur de le dire, une sorte d’Ennio Morricone français. Oui madame.

1. L’aile ou la cuisse
Voilà un morceau qui synthétise parfaitement tout l’art de Vladimir Cosma. Ça commence comme un Te Deum de Charpentier, mais cette effusion classique est bien vite oubliée avec cette succession d’anachronismes à la fois ridicules et fabuleux, à base de voix féminines, de lignes de basse minimalistes et de hi-hats batifolants. Un ensemble génialement grotesque qui sied bien au film qu’il illustre, ce chef-d’oeuvre de Claude Zidi incarné par Coluche et Louis de Funès.

2. Clérambard
Avant d’illustrer une insupportable pub Ricoré de 2004, ce morceau intitulé Les demoiselles de province figurait dans la bande originale de Clérambard, un film d’Yves Robert avec Philippe Noiret (1969). Mais écoutez de plus près la finesse de l’arrangement, cette mélodie jouée par ce que je pense être une variété de kazoos, posée sur une basse funky, un beat énergique et un accompagnement cuivré tout à fait dans le style de ce qui se faisait dans les films de gangsters italiens à la même époque (Morricone tout ça).

3. Le Placard
Bon, Le Placard, on aime ou on n’aime pas le film (moi j’aime) mais il faut quand même admettre que ce thème principal est proche de la perfection, et aurait très bien pu accompagner un film de Fellini sans qu’on fasse la différence avec son compositeur habituel, Nino Rota (qui est une de mes idoles, soit dit en passant). J’ai créé un compte soundcloud rien que pour ce morceau, faites-lui honneur.

4. Le dîner de cons
On a tendance à l’oublier mais s’il est vrai que le scénario du Dîner de cons a quelque chose d’éblouissant, au même titre que la performance de ses acteurs, c’est aussi le cas de sa bande originale. Il semble que Vladimir Cosma ait vécu à la fin du XXe siècle une sorte de révélation reinhardtienne car sa composition pour le Dîner de cons dénote d’influences manouches aussi impromptues que surprenantes, maîtrisées à la perfection (retrouvées plus tard dans différents titres de la BO du Placard d’ailleurs). Mais l’adepte du mélange de styles qu’est notre ami Vlad ne s’arrête pas là et balance une orchestration classique du plus bel effet. Et ça donne ça :

5. Les aventures de Rabbi Jacob
Là encore tout y est, la basse délicatement slappée, les cuivres, les cordes, les voix, et la mélodie qui claque. C’est tout.

6. Les compères
En 1983, Vladimir Cosma avait déjà un peu tout fait. Mais pas encore un thème principal siffloté comme quand on va à la pêche entre potes. C’était parfait pour Les Compères, encore un excellent film de Francis Veber. D’ailleurs si tu z’aimes les musiques de films avec un mec qui siffle dedans, tu peux aussi consulter ce top 10 spécial « thèmes de films avec un mec qui siffle dedans ».

7. Banzai
Je ne sais pas si Vladimir Cosma s’est drogué dans sa vie, mais s’il l’a fait, je pense qu’il a composé cette BO dans un sacré trip. C’est donc une sorte d’hymne funky accentuée de scintillements japanisants et de scansions vigoureuses qu’il offre à Claude Zidi pour son film Banzai, en n’oubliant pas les curieux solos de violon ou de flûte orientale qui jalonnent le morceau. Sinon le film était marrant, un peu.

8. La chèvre
Comme dirait Vincent Perrot, une musique peut ressembler à un acteur. C’est pour ça que désormais, chaque fois que j’entends une flûte de pan, je ne peux m’empêcher de penser au visage jovial et épanoui de Pierre Richard dans La Chèvre, excellentissime film de Francis Veber.

9. Inspecteur La Bavure
Je n’ai pas grand chose à dire sur la BO de cette oeuvre de Claude Zidi (encore lui), donc je vais plutôt parler du film, que je n’ai pas vu depuis longtemps d’ailleurs ; mais je me souviens très bien qu’au début Depardieu est brun et il a une moustache et comme c’est un méchant il change de visage pour ne pas se faire griller et devient le Depardieu avec la tête que l’on connaît (blond et sans moustache) et personne ne le reconnaît alors que quand même la différence est assez faible. Et sinon il y a aussi Coluche dans le film. Film sympa, au demeurant.

10. Le grand blond avec une chaussure noire
Celle-là je trouve que tout le monde l’a assez entendue mais je l’aime quand même. Je conseillerais néanmoins à mes chers lecteurs de jeter une oreille du côté des bandes originales du Jouet, du Distrait, de Je suis timide mais je me soigne… Ou mieux, de s’acheter le coffret en deux volumes (bientôt 3) de l’intégrale des BO de Vladimir Cosma. Ou mieux, de me l’offrir pour Noël. Vous ne le regretterez pas.

Que ça reste entre nous, l’autobiographie de Francis Veber

Ouais ouais foutez-vous de ma gueule. Ou demandez-moi plutôt pourquoi, la première fois que je parle d’un livre sur ce blog (la deuxième en fait), je choisis la biographie de Francis Veber, réalisateur de comédies franchouillardes légères et/ou potaches.

Eh bien tout simplement parce que je considère ce monsieur comme l’un des grands auteurs du cinéma français, d’abord scénariste pour Lautner, Yves Robert, Molinaro, De Broca, Granier-Deferre, Verneuil, Annaud, Arcady mais surtout auteur-réalisateur de quatre des meilleures comédies françaises du XXe siècle, La chèvre, Les compères, Les fugitifs et Le dîner de cons. Malgré sa petite baisse de régime depuis quelques années je trouve que le moment est parfaitement choisi pour faire un bilan de cette carrière riche et fructueuse.

Alors en lisant ce bouquin, évidemment on en apprend beaucoup sur Francis Veber. Il est le descendant d’une grande lignée d’écrivains (Pierre Veber, Tristan Bernard, …) et avait commencé des études de médecine avant de se rendre compte de son goût (et son talent) pour les mots. D’ailleurs son livre est très bien écrit, un plaisir à lire. Ils sont bien choisis ces mots, les métaphores claquent, le style est enlevé, souvent drôle.

Son écriture est également diablement efficace quand il raconte l’assassinat de son frère à 20 ans (j’ai failli chialer) ou les autres tourments auxquels il a été confrontés durant sa vie (fausse couche (de sa femme), dépression, mort de ses parents). Bref on saura tout sur Francis Veber, car il raconte tout. Heureusement, les évocations de sa vie personnelle ne sont que des parenthèses entre tout ce qu’il raconte de sa carrière, qui est très riche, aussi.

Et on redécouvre qu’avant de réaliser son premier chef-d’oeuvre (La chèvre bien sûr), Veber avait déjà pas mal bourlingué : écrit pour le théâtre puis le cinéma L’emmerdeur, puis Le Grand blond, Le magnifique, Adieu poulet, Peur sur la ville (pas que des nanars hein) et même Le Professionnel (reprenant un script abandonné par Michel Audiard, puis fignolé a posteriori par le fiston Jacques, qui sera d’ailleurs le seul auteur crédité au générique). Puis l’adaptation cinématographique de La cage aux folles, avant Coup de tête et parallèlement le début d’une brillante carrière de réalisateur avec la trilogie Depardieu/Richard, son exil à Los Angeles et ses tentatives à Hollywood, puis son come-back retentissant avec Le dîner de cons, la pièce puis le film.

« Mais je ne fais pas le pitre ! » : Ça c’est du cinéma.

Au passage, il en profite pour faire un portrait sans concession des personnages forts qu’il a rencontrés : les chieurs (Ugo Tognazzi, Lino Ventura, Philippe De Broca, Matthew Broderick, Billy Wilder (un peu), …), les escrocs (Eddie Murphy, Warren Beatty, eh oui msieu-dames, c’en sont), les ivrognes (Gérard Depardieu, Nick Nolte, Jacques Villeret), et aussi les braves types (Claude Berri, Edouard Molinaro, les frères Zucker, …).

A travers une foule de petites anecdotes plus ou moins croustillantes, c’est un tableau complet du monde du cinéma qui est dressé par notre ami Francis. Le regard d’un auteur, d’un artiste, qui aura connu les bides, la gloire, les pannes d’inspiration, et aura été la victime occasionnelle de producteurs véreux ou d’acteurs ingérables. Un sacré récit. Et un truc à lire, assurément.